Voici enfin les deux autres photos que j’avais retrouvées dans ton portefeuille, maman.
Nous étions si heureuses à cette époque, mais je sais maintenant que ton merveilleux sourire cachait des atrocités. Oui, ces horreurs sont plus ou moins courantes et ton histoire a probablement été vécue par des milliers d’autres femmes, mais c’était néanmoins la tienne, et les séquelles qu’elle a laissées varient toujours d’une famille à l’autre.
J’aurais tellement aimé que tu nous racontes tout cela, maman, à papa et à moi. Tu sais bien que nous aurions tenté de te venir en aide, que nous aurions mieux compris ton comportement, que nous t’aurions même aimé davantage. Cependant, tu avais tes raisons et ces terribles secrets que tu ne m’as révélés que très récemment, parce je les avais appris d’une source que tu prétendais n’existait pas, t’ont rongé le cœur durant toutes ces années.
Toutefois, tu n’as jamais rendu les armes. Tu t’es battue, seule, contre des démons bien réels qui tentent maintenant de faire partie de ma vie, alors que je n’en ai appris l’existence qu’à la fin de 2005. Il a fallu une cinquantaine d’années avant que j’apprenne que tu avais des 4 frères et 3 sœurs, alors que tu a toujours prétendu n’avoir qu’un frère décédé très tôt. Compte tenu de toutes les monstrusosités qui ont été révélées, j’admire ton courage, ta détermination et ta force.
Les mots et les écrits peuvent anéantir le plus vaillant des guerriers et tu sais bien que je n’hésiterai pas à me servir de ces armes. Tout comme toi, maman, je vais donc chasser ces crétin(e)s de ma vie et par conséquent, continuer de lutter en ton nom, car si la volonté de lutter s’éteint, il ne me restera plus que le vide du désespoir.
Enfin, je t’offre aussi ces deux nouvelles photos que j’ai prises en août, au chalet, parce que leurs couleurs, leur odeur et leur âme me font tellement penser à toi.
Pour voir les détails de ces couchers de soleil que je vous offre aussi, il va sans dire, veuillez cliquer dessus pour les agrandir, mes chères âmes virtuelles.
4 commentaires:
Un sourire, comme un ciel serein, peut se teinter de nostalgie et il n'en sera que plus grandiose encore.
Un ciel si orangé (il y en avait plein mon écran) ne peut que présager des lendemains lumineux.
J'aime ton sourire de petite fille que je devine toujours intact au-delà de ta peine. Ta maman était belle comme une actrice de ce temps-là, c'est-à-dire une beauté naturelle, un charme irrésistible, de la grâce, de la profondeur.
Rose-Marie chérie,
Comme Zoreilles l'a dit, ta maman était tout à fait comme une Star d'Hollywood! Ces photos que tu partages avec nous, me ramènent exactement à l'époque que j'ai fait ta connaissance et c'est comme ÇA, que je percevais ta mère... La photo du voyage en Gaspésie, par exemple, j'imagine avec facilité que je regarde l'actrice Tipi Hedren, qui se retrouve à Bodega Bay pour offrir les "Love Birds" à la petite pour son anniversaire ... D'ailleurs, j'ai souvent pensé que ta maman te chérissait comme une petite Shirley Temple. Les cours de piano et de danse etc. Les rubans roses et les robes à crinolines garnissaient ta garde-robe. Tu me parassais rebelle, ennuyée de cette image et tu te comportais plutôt comme . . . Mr. Bean ! Oui, je ressentais cette tension , avec cette contradiction qui grouillait en toi et voilà que tous ces éléments te rendent si délicieusement originale.
Je pense que Marc t'a raconté que je croyais que jadis, ta mère maquillait les Stars à Hollywood. J'y croyais ferme! Une beauté lumineuse et mystérieuse, voilà ce que mon regard d'antan m'a tissé comme souvenirs de ta maman.
Le 31 août dernier était le 15ième anniversaire du décès de ma maman et j'aurais aimé pouvoir exprimer et partager mes peines , mes doutes et mon amour comme tu le fais. Ta capacité d'aimer et la grandeur de tes talents me boulversent . Je t'aime Rosie.
( BTW. Ce clip de Mr. Bean me DONNE le goût de DANSER ! Thanks !! )
Désormais ,
TA Monique
P.S. Qui est cette chère Claire ??!
Rosie, même si je t'ai écrit de manière privée, je veux juste souligner les commentaires de Zoreilles et Monique. Elles ont tout à fait raison; ta mère était une beauté naturelle, d'ailleurs je te l'ai dit aussi. Nous sommes toutes d'accord!
Et la jolie petite fille que tu étais est devenue une adulte encore plus belle, au propre et au figuré...
Lise xxx
Merci, ma belle Zoreilles d'amour, pour ces paroles si tendres qui galopent sur mon blogue de ta plume trempée dans l'encre de ton coeur... En effet, j'ose croire que les lendemains qui m'attendent seront plus lumineux et puis, tiens, qu'est-ce que je dis ? J'en ai eu la confirmation en te lisant, puisque tes écrits m'apportent tant de chaleur ! ;)
Maman a toujours été comparée aux actrices de cinéma de l'époque et au lieu de lui plaire, cette comparaison la frustrait au point où elle en pleurait de rage, puisqu'elle voulait devenir une vedette plus que tout au monde... Je comprends maintenant pourquoi...
Je t'aime, Zoreilles !
xoxo
MA Monique, ma biche qui me manque et que j'aimerais tant revoir après ces quelques quarante années d'absence !
C'est invraisemblable que tu compares maman à Tipi Hedren ! Une comparaison que tout son entourage établissait à l'époque de ce film-culte... Elle a également été comparée à Marlena Dietrich, à Barbara Stanwick et même à la voluptueuse Norma Jean (alias Marilyn Monroe).
Et, après tant d'années, tu as vraiment cerné la petite fille que j'étais, ma belle Monique ! En effet, je me suis rebellée et me suis comportée comme un clown en tentant de faire rire mon entourage pour me débarasser de cette image de petite "princesse" à rubans et à crinolines. J'ai fait la "bouffonne" pendant plusieurs années pour tenter de demeurer saine d'esprit, me suis lancée dans le théâtre, la chanson, la danse... Et je continue toujours, puisque divertir et faire rire les gens, que ce soit par mes écrits, mes paroles, mon humour, mes photos, est ce qui me fait le plus de bien.
Il n'est jamais trop tard pour exprimer tout ce que tu as ressenti et que tu ressens sans aucun doute encore à l'endroit de ta maman qui t'a quittée, il y a 15 ans Mon papa est parti en 1993 et je lui écris toujours, comme en témoigne mon billet du 25 juillet 2008.
Comme me l'a si judicieusement conseillé ma bien-aimée Zoreilles dans un de ses récents commentaires, écris tout ce qui te passe par la tête, même si ça sort tout croche, même si ça ne semble n'avoir ni queue ni tête... Écris, ma belle Monique... C'est fou comme ça fait du bien... Tu verras !
Je te laisse la charmante illusion que tu as de ma maman maquillant les stars d'Hollywood... Je l'aime baucoup, cette illusion, et les miennes sont toutes aussi invraisemblables que la tienne. ;)
BTW, Mr. Bean me donne aussi le goût de danser et nous exécuterons donc une samba endiabllée ensemble, quand nous nous reverrons, ma chouette ! :D
Quant à Claire, je crois bien que tu t'en souviens... Elle demeurait à Préville, à l'époque, et fréquentait la polyvalente André-Laudendeau avec nous tous, à Saint-Hubert. Elle m'a retrouvée (I'm not quite sure how, but I think it's through a program called "Classmates") et réside maintenant en France (la chanceuse !) avec son époux et Camille, sa jeune fille de 18 ans (enfin, je crois qu'elle a 18 ans, car elle vient d'entrer au lycée). Pour respecter la nature confidentielle de certains renseignements, je n'ose pas divulguer son nom de famille sur mon blogue, mais tu peux m'écrire en privé si le coeur t'en dit (Marc a mon adresse de courriel), et je serai plus précise en ce qui la concerne.
Je t'aime aussi, Monique. Prends bien soin de toi et gardons bien précieusement ce contact ! Tu ne sais pas à quel point je suis heureuse de t'avoir retrouvée ! :D
Désormais,
Ta Rosemarie
xoxo
Ma douce Lise bien-aimée,
je crois que tout a été dit en privé quant aux merveilleuses observations que tu m'as laissées.
Cependant, je dois ajouter une chose : bien qu'elle soit virtuelle, ton amitié et ton soutien incomparable me sont des plus précieux.
Je t'aime, Lise !
xoxo
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