lundi 15 mars 2010

Adieu, Jean... Repose en paix...

C'est en lisant le blogue de mon amie Françoise que j'ai appris le décès de Jean Ferrat qui nous a quitté hier, à la suite d'une grave maladie pulmonaire. Il avait 79 ans.

Selon les journaux, la France est en deuil... Et selon moi, le Québec l'est aussi.


Si vous avez mon âge (ou à peu près), vous avez grandi en écoutant tous les "grands de l'autre côté", dont Aznavour, Ferré, Brassens, Brel, Piaf, Montand, Bécaud et j'en passe, et vous avez vécu vos premières peines d'amour en buvant les paroles, la voix et la musique de Jean Ferrat...

Une bien triste journée qui s'annonce... Tu vivras toujours dans mon coeur, Jean et grâce à toi, je n'oublierai jamais que C'est Beau La Vie!






19 commentaires:

georges a dit...

Rosie, je suis tout ému de savoir que l'autre France, si loin, contenait des personnes sensibles qui aimaient notre Jean Ferrat. Je te remercie de cette pensée. Bien sûr, ici, les radios, les télés ne sont pas restées indifférentes à cette disparition malgré le premier tour des élections régonales. Elections qui ont vu battre le record des abstention. Les gens voudraient beaucoup plus entendre des Jean Ferrat que des politiciens incompétents et ruineux pour notre pays qui prend l'eau. Mais il y a comme un renouveau qui se dessine. Espérons. Jean Ferrat nous donne encore aujourd'hui le sens du chemin à prendre. Merci de ton attention publique pour ce poète et musicien.
Si tu suis mon blog tant soit peu, tu verras que j'y poste aussi des chansons que je compose. Je te remercie de ton attention.

Jerry OX a dit...

bonjour Rosie ! je vous découvre par le biais du blog de Françoise ou je me rends régulièrement . Je suis tout comme vous très peiné par la disparition de Jean Ferrat . Ferrat reste un modèle dans la chanson Française .

j'aimais beaucoup ce chanteur pour de multiples raisons : ses textes engagés et incisifs et le role qu'ils ont joué dans notre société (je pense à "Nuit et Brouillard" ou encore "la femme est l'avenir de l'homme" sans oublier "le bilan" ou il régle ses comptes avec l'Union Soviétique alors en pleine puissance .) son refus d'un certain show buiseness et son coté Ecolo avant l'heure . Il y aurait tant de choses à dire sur lui ...je n 'oublie pas les fabuleux poèmes d'Aragon qu'il avait mis en musique et qui sont devenus des tubes ,que dis-je des classiques de la chanson Française .

Merci pour votre billet !

crocomickey a dit...

Il était pas rock and roll mais il était contestataire. C'est pour ça qu'on l'aimait.

Zoreilles a dit...

Moi, je l'aimais pour ses chansons, toutes celles qui lui survivront, j'ignorais jusqu'à quel point il était contestataire jusqu'à son décès, quand on a fait la rétrospective de sa vie...

L'une d'elles, peut-être pas la plus connue, me bouleversait à chaque fois que je l'entendais. C'était un fils qui parlait à sa mère, au moment de l'amener dans une résidence pour personnes âgées. « Tu verras, tu seras bien » que ça disait dans le refrain, alors qu'on comprenait bien trop que...

Caboche a dit...

Tous les chansonniers français dont Ferrat, m'ont accompagnée de l'enfance à aujourd'hui. Que de souvenirs, à l'adolescence, dans les sous-sols, collé-collée. On reproduisait l'atmosphère des caves de St-Germain-des-Prés.
Tiens, une anecdote: À la mort de Montand, j'étais tellement chavirée, c(omme ça n'a pas de bon sens), que j'ai fait un petit oratoire dans le salon, photos et articles de journaux collés sur des cartons. Ça duré 3 jours.
Montand, un fantasme d'adolescence ... un peu prolongée!
J'ai baigné dans la culture française: chansonniers, écrivains, peintres.
Merci pour ce billet.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit...

Mon cher Georges, je suis si heureuse que nos blogues se rejoignent, tant par les propos que nous y tenons que par la sensibilité qui s'en dégage. Ici aussi, nos gens voudraient beaucoup plus entendre des Jean Ferrat que d'écouter nos politiciens corrompus, mais il semble que la corruption soit toujours vainqueur. Dommage qu'on se laisse tous et toutes mener par le bout du nez... Mais, c'est la vie et comme il faut baucoup d'amour pour changer le monde, il faudrait probablement compter sur ceux et celles qui savent propager l'amour par leurs chansons, leurs poèmes, leurs écrits, et ainsi de suite que sur ceux et celles qui ont oublié comment aimer...
J'ai bien hâte d'aller fureter ton blogue et écouter tes compositions, mais comme je suis un peu débordée ces temps-ci, je me propose cette détente chez toi dans les semaines qui suivent.
À très bientôt, donc!

Cher Jerry,
Tout d'abord, permettez-moi de vous accueillir très chaleureusement chez moi et les portes de ma maison virtuelle vous seront toujours ouvertes!
Par ailleurs, je partage tout à fait votre opinion : Jean Ferrat demeure un modèle de la chanson française. Ses textes des plus révélateurs étaient si bien écrits qu'ils nous portaient souvent au septième ciel.
Merci d'être passé chez moi, Jerry, et j'espère que vous reviendrez me rendre visite souvent!

Eh oui, Croco, on aimait bien son côté contestataire, mais moi, j'aimais aussi sin grand coeur de poète. Je ne guérirai jamais de ce grand romantisme... It's part of my charm, tout comme être une grand tannant d'ado fait partie du tien, ma vieille branche favorite! :D

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit...

Ah mon Dieu, ma Zoreilles adorée, j'avais complètement oublié la chanson que tu mentionnes, mais je m'en souviens maintenant, grâce à toi...
J'ai pleuré en relisant ces paroles, parce que j'aurais tant aimé que ma propre maman comprenne que je n'avais pas le choix...
Les revoici, ces mots déchirants... :

J'aurais bien voulu te prendre
Avec nous comme autrefois
Mais Suzy m'a fait comprendre
Qu'on est un peu à l'étroit
Il faut être raisonnable
Tu ne peux plus vivre ainsi
Seule si tu tombais malade
On se ferait trop de souci

Tu verras tu seras bien

On va trier tes affaires
Les photos auxquelles tu tiens
Celles de papa militaire
Des enfants et des cousins
C'est drôle qu'une vie entière
Puisse tenir dans la main
Avec d'autres pensionnaires
Vous en parlerez sans fin

Tu verras tu seras bien

Oui je vois le chat s'agite
On ne trompe pas son instinct
Mais il oubliera très vite
Dès qu'il sera chez les voisins
T'auras plus de courses à faire
De ménage quotidien
Plus de feu en plein hiver
T'auras plus souci de rien

Tu verras tu seras bien

Ton serin chante à tue-tête
Allons maman calme-toi
Oui le directeur accepte
Que tu le prennes avec toi
Y a la télé dans ta chambre
En bas y a un beau jardin
Avec des roses en décembre
Qui fleurissent comme en juin

Tu verras tu seras bien

Et puis quand viendra dimanche
On ira faire un festin
Je me pendrai à ta manche
Comme quand j'étais gamin
Tu verras pour les vacances
Tous les deux on sortira
Là où l'on chante où l'on danse
On ira où tu voudras

Tu verras tu seras bien

Ouf, Zoreilles, ouf... Je t'embrasse FORT, toi!

Ma chère Caboche,
Comme je suis heureuse que tu sois passée chez moi et tu ne peux pas t'imaginer à quel point tu me manques!...
C'est bizarre, mais plus je te lis, plus je constate que nous avons une FOULE d'atomes crochus, ma chouette!
Tout comme toi, j'ai baigné dans la culture française, mais aussi dans l'américaine.
Quand Bécaud s'est éteint, je ne suis pas sortie du lit pendant 2 jours et à la mort de John Lennon, je me suis rendue à Central Park pour l'état de veille... Mon employeur, à l'époque, avait même refusé de me payer pour les 3 jours d'absence que j'avais pris. Inutile d'ajouter que je n'en avais rien à cirer de sa pingrerie...
On a beau dire ce qu'on voudra, ma Caboche, mais les coeurs sensibles ne se remettent jamais de telles pertes.
Je t'embrasse bien tendrement.

Jerry OX a dit...

bonjour Rosie ! merci pour ton chaleureux et encourageant commentaire ! que ta journée soit belle !

Caboche a dit...

Tu m'as bien fait rire avec ton histoire de passer deux jours au lit à la mort de Bécaud et les 3 jours d'absence pour aller à Central Park, ça c'est le bout' du bout'.
Ma patronne m'a déjà dit que j'étais extrémiste et exaltée. Après m'avoir fait pleurer, finalement j'ai pris ça pour un compliment.

T'inquiète pas trop de mon absence, je reprendrai le blogue dans quelques temps. j'explore pour le moment.

Zoreilles a dit...

Merci, Rosie, pour les paroles de la chanson. Je ne voulais pas te faire pleurer par exemple...

La première fois que j'ai entendu cette chanson, c'était à l'époque où ma grand-mère habitait chez nous et que nous partagions la même chambre. J'étais adolescente et je mesurais déjà la chance que j'avais d'être aimée inconditionnellement par elle. Je savais pourtant, comme mes p'tits frères, que c'était un sacrifice énorme pour nos parents, que nous n'avions plus jamais d'intimité familiale parce que toute sa famille se sentait chez eux chez nous, etc... J'avais toujours peur que mes parents décident un jour de la « placer » parce qu'aucun autre membre de sa famille ne l'aurait prise avec eux comme nous l'avions fait.

Alors cette chanson, c'est ce qu'elle signifie pour moi.

Quand elle est décédée, notre grand-mère, chacun de nous trois, on a eu le même réflexe et sans s'en parler... Dans la nuit qui a suivi son décès, on a écrit chacun une lettre à nos parents pour les remercier de nous avoir offert ce trésor d'une grand-maman à aimer dans notre enfance et notre adolescence. Ils ont été très touchés de ça, ils ont pu mieux faire leur deuil et nous aussi. Finalement, si notre famille n'a jamais eu d'intimité familiale ni aucun souper à nous six seulement, sa présence pendant de longues années dans notre maison a été la base de ce ciment qui nous a liés au-delà de tout.

Je sais pas pourquoi je te raconte tout ça... Mais je voudrais pas que tu pleures... Parce que c'est une belle histoire vraie qui finit bien.

MBT a dit...

Merci, Rosie, pour ton billet.

Lise a dit...

Chère Rosie,

Tu verras, tu seras bien, une chanson qui me touche aussi direct au coeur. Et je suis allée voir un site, avec les textes de toutes ses chansons. Ce grand monsieur Ferrat était un contestataire il est vrai, mais il savait pourtant chanter l'amour de toutes les manières: celui reçu, ou refusé, celui qui fait mal, ou du bien.

Je réalise que je ne connaissais pas grand chose de lui finalement, après avoir vu ledit site. J'ai écouté les chansons (connues de tous, à moins de vivre sur une autre planète) que tu as mises dans ta maison virtuelle.

Mais, en tout cas sensible Rosie, chacun fait ce qu'il peut dans cette vie; depuis que je te lis, je sais que tu donnes le meilleur de toi-même aux tiens, sans compter et sans attentes en retour. Alors je suis certaine que ta mère (toujours en pensant à la chanson) savait que tu l'aimais, que tu as fait ce qu'il était le mieux pour elle.

Ma mère étant en résidence, j'en aurais long à dire concernant le sentiment de culpabilité...mais je ne le ferai pas car il y en aurait pour des pages et des pages...

Tu as de belles valeurs Rosie, que tu as inqulquées à ta fille, sans pour autant lui transmettre tes peurs et tes incertitudes, et ça c'est le plus beau cadeau que tu pouvais lui faire. C'est ce que j'appelle se dépasser soi-même.

Lise XX

Lise a dit...

Rosie,

j'avais écrit un très long commentaire, qui s'est perdu dans les limbes de Mister Blogger le pas fiable buggeur blagueur, je vais revenir...

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit...

Au plaisir, Jerry et je te souhaite un très beau week-end! Je suis tellement heureuse de t'avoir découvert, toi et tes oeuvres qui m'émerveillent!

Bon, ma belle Caboche, tu me rassures, parce que la blogosphère n'est plus la même sans toi! Tu me manques, ma chouette, et je t'embrasse bien fort, mon exaltée... Et puis oui, en effet, c'est tout un compliment! ;)

Ah, ma douce et tendre Zoreilles, comme la lecture de tom commentaire m'a fait du bien! Et les larmes que j'ai versées sont libératrices, ma biche, et me font donc un bien immense. Comme je l'ai déjà et souvent écrit, il faut souvent faire la lessive de ses sentiments... Merci pour cette histoire que tu m'as racontée avec tant de brio... Comme toutes celles que tu écris, d'ailleurs. Tu as fait vibrer toutes mes cordes et je t,en remercie du fond du coeur! Je t'embrasse bien tendrement, ma chouette!

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit...

Et merci, MBT, pour les tiens. Tu écris comme un ange et quand j'ai froid au coeur, je te rends visite pour le réchauffer. Ta plume est ravissante et me remue jusqu'au plus profond de mon âme. Je t'embrasse bien fort.

Ah, ma Lise, ma chérie, ma grande sensible qiue j'aime tant,
merci d'être toi...
Et j'ai bien ri quand tu as écrit qu'il fallait vivre sur une autre planète pour ne pas connaître les chansons que j'avais mises dans ma maison virtuelle, puisque mon Amerloque ne les avaient jamais entendues... Ce qui prouve que j'ai bel et bien raison : mon conjoint est un extra-terrestre! (Ben, c'est tout comme, quand on est né aux É.-U.!) ;)

En passant, j'espère de tout coeur que tu vas avoir un blogue, Lise, parce que jamais je me lasserais de lire des pages et des pages des sentiments que tu fais si bien courir sur du papier! Et je suis convaincue que tu aurais une foule de lecteurs et de lectrices qui deviendraient des fans inconditionnelles! Après tout, j'en suis bien une, moi, et tu n'as pas encore de blogue!
Je t'embrasse bien fort, ma belle amie!

MBT a dit...

Rosie, je te remercie pour tes bons mots.

soleil sucre a dit...

je découvre ton blog avec plaisir
j étais au Mexique pour un long périple et je ne savais même pas que ce grand poète était décédé
je reviendrai avec plaisir
bon week end

Mariellina a dit...

J'ai découvert ce soir tous ces témoignages émouvants, difficile ajouter quoi que ce soit, un autre grand qui nous a quitté, je me sens encore davantage orpheline, après le départ de ce pilier, cette inspiration de notre jeunesse, je partage votre peine à tous et à toutes, Jean Ferrat tu restes dans notre coeur à jamais.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit...

Comme je suis heureuse de t'accueillir chez moi, Soleil-sucre, et j'irai te rendre aussi visite sous peu! Oui, nous avons perdu un de nos plus grands poètes et comme le dit si bien ma grande amie Mariellina que j'adore, Jean Ferrat restera bien vivant dans nos coeurs! Bonne rentrée au bercail, Solei-sucre!

Ah, ma belle Mariellina, je suis à toi pour toujours, ma Mary-Lou! :-)))

Au plaisir, MBT! Je suis si contente que nous nous soyons mutuellement découvertes! Grosses bises à toi, ma belle!