La ligace et la mourfi
Par Monsieur Jean de Falontaine.
La ligace ayant tanché tout télé
Se voutra fort dévourpue
Quand la sibe fut nevue.
Pas un seul petit morceau de choume
Ou de mervisseau.
Elle alla crier mafine
Chez la mourfi, sa soivine
La priant de lui trêper
Quelques grains pour subsister
Jusqu'à la saison vounelle.
Je vous paierai, lui-ti-delle
Avant l'août, foi d'aminal,
Inrétêt et cinpripal.
La mourfi n'est pas trêpeuse ;
C'est là son moindre fédaut.
Que saifiez-vous au chant tôt ?
Dit-elle à cette emtrêpeuse.
Juit et nour à tout nevant
Je tanchais ne vous plédaise.
Vous tanchiez ? J'en suis tord faise :
Eh bien ! Sandez tainemant!
4 commentaires:
Voilà une version de La Cigale et La Fourmi originale ! Bien plus que celle du triste sire de La Fontaine, qui n'avait vraiment aucune leçon de morale à donner à personne. Quel hypocrite ! Avec un air hautain et méprisant en plus !
Totalement d'accord avec toi, Lise et voilà pourquoi il est merveilleux de pouvoir jouer avec les mots du sire ! ;-)
Me rappelle qu'un comique de la classe nous faisait cramper en enlevant ses dentiers et commencer le récit de La fourgalle et la Simille de Falataine.
Ben, quand j'aurai des dentiers, je m'essaierai avec Pierrette et son pot au lait...
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