jeudi 30 juillet 2009

Je m'évade au chalet

Mes chères âmes virtuelles,

Quelques petites lignes pour vous remercier d'avoir fait preuve de tant de compréhension devant mon silence. Bien que notre relation mère-fille ait été des plus houleuses, le décès de ma maman m'a grandement affectée et je vous suis infiniment reconnaissante pour toutes vos paroles à la fois chaleureuses et réconfortantes.

Je suis également coupable de ne pas avoir laissé mon grain de sel à la suite de vos récents billets, mais j'ai lu vos blogues tous les jours et y ai puisé tout ce dont j'avais besoin pour ensoleiller ces moments quelque peu pénibles à traverser.

Comme le titre de ce billet l'indique, je quitte le bercail demain matin pour un peu plus de deux semaines de détente au chalet. Je compte m'y reposer avec ma petite famille et notre Cinnamon, (bien que ma voisine prendra soin de mes félins, îls vont beaucoup nous manquer !) mais surtout, j'ai un grand besoin de me ressourcer, de me retrouver, de tenter de trouver des réponses à des questions qui n'ont peut-être même pas de réponse et de faire un nettoyage dans mon coeur. Une belle lessive des sentiments, quoi... Et sans cellulaire ni ordi ! ;)

Il faut que je retrouve la joie. Une joie qui se cultive par des pensées appropriées et par la conviction que j'ai le droit et le devoir d'être heureuse. Une joie véritable qui est somme toute un trésor que je dois protéger contre les voleurs que sont les pensées de tristesse et de destruction de l'âme. Comme le disait si bien Pascal, j'ai mes brouillards et mon beau temps au-dedans de moi et je dois maintenant laisser tomber ce qui nourrit ma peine. Tout un programme à suivre au cours de mes vacances, pas vrai ? ;)

Je vais me rincer l'oeil de levers et de couchers de soleil époustouflants et de merveilles de la nature, et je vous promets de partager mes plus belles prises avec vous tous, dès mon retour. J'ai également une histoire plutôt hallucinante à vous raconter, mais comme j'ai besoin de certaines photos et que mon appareil était défectueux, je la publierai sur mon blogue quand je serai de retour au bercail.

Entre-temps, je vous laisse ce petit jardin de fleurs que j'ai croqué au chalet, il y a déjà quelques étés, histoire d'égayer ce billet et de chatouiller vos narines..

Prenez tous bien soin de vous et je vous reviendrai vers la miaou (pardon... mi-août... :-) Je vous aime tous et toutes !



10 commentaires:

Lise a dit...

Rosie,

j'ai pleuré en te lisant. C'est tout ce que j'ai à dire. Bonnes vacances, belle toi!

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit...

Et moi, j'ai pleuré parce que je t'ai fait pleurer, ma belle Lise au coeur si tendre ! Décidément, nous parvenons à faire vivre les entreprises de papiers-mouchoirs, toi et moi ! ;)
Merci pour tes souhaits, ma chouette et à bientôt !

Zoreilles a dit...

Tes états d'âme actuels, je les ressentais dans ton silence. J'avais de la peine mais pas vraiment d'inquiétude réelle en ce qui te concerne, contrairement à la boutade que je t'ai envoyée en guise de clin d'oeil chez moi. Ta joie de vivre et ton aptitude au bonheur émergeront du chagrin, ce sera plus fort que toi, tu verras.

Tu as connu une relation houleuse, tumultueuse avec ta mère. Je le comprends, je l'ai reconnu chez toi parce que je l'ai vécu, mais je le vis de moins en moins, en tout cas, ça ne m'atteint plus de la même manière. Tu n'as pas répété ce pattern avec ta fille. Moi non plus. C'est notre grande victoire et notre meilleure revanche sur la vie. N'empêche que... tu as été celle qui a tout absorbé.

Aujourd'hui, tu dois laisser partir tout ça, c'est diffile, ça fait partie de ce qui te liait à elle... Tu dois faire le deuil d'elle, surtout de ce que tu n'auras pas pas pu vivre avec elle, de ce que tu n'auras pas reçu d'elle. Comme enfant, comme adulte.

Tu pourrais l'écrire pour toi-même, sans censure, le relire juste une fois, pas plus, le partager peut-être avec une seule personne, peut-être pas non plus, le brûler dans un petit feu de braise, le noyer dans une rivière, l'enterrer au pied d'un arbre, fais comme tu le sens, mais fais la paix avec cette blessure. Elle t'a peut-être mal aimée mais elle t'a aimée à sa manière à elle, pas la tienne, elle t'a donné sûrement le peu qu'elle avait reçu, même tout croche, même gauchement.

Elle t'a aimée et toi aussi, tu l'as aimée. C'est tout ce qui compte. Pardonne-toi pour ce que t'as dit, pas dit, pensé, pas pensé, fait ou pas fait, compris ou pas compris, vécu ou pas vécu. Conserve précieusement dans ton âme ce qu'elle t'a apporté de beau et de bon, son absence te semblera plus douce, plus tendre. Ce sera une peine douce et tendre, la douleur, tu l'auras épongée dans tes larmes.

Même tes relations avec ta fille s'en trouveront bonifiées, enrichies, magnifiées, purifiées. C'est difficile de donner ce qu'on n'a pas reçu, il faut un coeur immense, une force tranquille et sereine, et tu l'as, je le sais. C'est pourquoi je ne m'inquiète pas de toi.

Mais je te serre fort, fort, si tant tellement beaucoup. J'ai déjà hâte de te relire. À bientôt.

Michel a dit...

Ce billet tant attendu.... il va être encore meilleur après un tel suspens.
Avec en plus les fruits et fleurs de la joie semée.
Bonne détente, bon repos.

Barbe blanche a dit...

"Tu pourrais l'écrire pour toi-même, sans censure, le relire juste une fois, pas plus, le partager peut-être avec une seule personne, peut-être pas non plus, le brûler dans un petit feu de braise, le noyer dans une rivière, l'enterrer au pied d'un arbre, fais comme tu le sens, mais fais la paix avec cette blessure."

Chère Rosette,ce conseil de Zoreille la lumineuse est extraordinaire,et il fonctionne,
moi c'est une thérapeute qui me l'a prescrit,lorsque j'était en thérapie pour une situation qui ressemble un peu à la tienne, une relation inachevée avec ma mère et mon père,tout deux décédés.Je leur écrit une lettre, sans haine, sans amertume, sans reproches, avec tout l'amour qu'il ma été possible et ensuite,je l'ai brûlée.
Ouf, quelle libération.
Ben tu peux me croire ce conseil de Zoreille,ça marche.

Lise a dit...

@Zoreilles

Comme c'est beau ce que tu as écrit! J'ai pleuré aussi en te lisant, et comme je voudrais avoir ta plume afin de libérer le trop-plein qui étouffe. Ça ferait tellement de bien!

Ça va te sembler ridicule, mais je crois que Rosie et toi êtes des âmes soeurs (même si j'ai de la misère à croire à ça) pour ce qui est de la chaleur humaine, la sensibilité, et l'écoute envers les autres.

Tu fais du bien, et Rosie aussi, je ne le dirai jamais assez...

Merci à vous deux!

Lise a dit...

Chère Rosie,

lorsque tu seras de retour de tes vacances, tu trouveras un texte chez notre ami Croco, faisant écho au tien à propos de ta mére.

Autant ton billet m'avait bouleversée, autant ses quelques mots m'ont touchée.

Nous avons tous ici perdu un parent récemment, un père ou une mère, et quel que soit notre âge, on a juste envie de quelqu'un qui nous serre dans ses bras pour nous consoler, et nous dire qu'il nous aime.

J'ai dit que je n'écrirais plus pour un temps, mais je n'arrive pas à m'en empêcher, là où je me sens en sécurité. Et j'espère que tu as trouvé un peu de réconfort durant ton escapade au chalet...

Lise xx

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit...

Ma belle Zoreilles,
Les mots me manquent pour te remercier de m'avoir transmis ces lignes qui m'ont fait pleuré, parce que tu as pris le temps de les écrire en trempant ta plume dane l'encre de ton coeur et de ton âme.
Je vais suivre tes conseils qui me sont précieux, mais pour l'instant, j'éprouve des difficultés devant cette perte que je n'accepte toujours pas. Mais tu as raison, Zoreilles : je suis forte et je vais m'en sortir lentement (et sûrement).
Merci, Zoreilles, d'être qui tu es, d'être toi, d'être si merveilleuse et chaleureuse. Te lire me fait tant de bien, ma belle et moi aussi, je te serre très fort, si tant tellement beaucoup and a lot more!


Cher Michel,
Mille mercis pour ces mots qui savent toujours me toucher. Malheureusement, vous devrez attendre encore un peu pour les photos, mais ça viendra très bientôt ! :D

Cher Barbe blanche,
Tout comme Zoreilles, tu as parfaitement raison, cher ami et je vais bien finir par l'écrire cette lettre, mais il me faut le temps de trouver les mots justes et avant tout, de faire la paix avec la mort, chose que je n'ai pas encore atteinte.
Cependant, je suis heureuse d'apprendre que ce conseil a fonctionné quand tu l'as mis en oeuvre et que tu te sens maintenant libéré. Dur, dur, cette vie parfois, non ?

Quant à tes deux messages, ma belle Lise d'amour que j'aime tellement, merci... Merci de les avoir écrits et surtout merci de m'avoir serré dans tes bras. J'ai senti ta tendresse ici même dans ma maison, si, si, si, je te l'assure.
En passant, j'ai laissé un petit mot à Croco et lui ai dédié mon dernier billet. Quelle tristesse !...

Zoreilles a dit...

Tu n'es pas prête, dis-tu? Tu cherches les mots justes? Un jour tu l'écriras cette lettre? Pour le moment, la mort te révolte?

N'attends pas nécessairement d'être prête, d'ailleurs, est-ce qu'on le devient un jour... Pourquoi chercher les mots justes, ton coeur, lui, saura les trouver, abandonne-toi à la page blanche et accueillante, tu écriras toutes les lettres que tu veux. Tu peux les accumuler aussi jusqu'à ce que tu sois prête à en disposer. Aujourd'hui, c'est la révolte? Parfait, couche sur papier ce qui te révolte là, tout de suite, pas besoin que ce soit cohérent, ça le deviendra, tu verras.

L'acceptation est la dernière étape d'un deuil complété. La première, c'est la révolte. On passe tous par là, que ça dure deux minutes ou deux ans.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit...

Zoreilles, ma grande amie virtuelle que j'aime tellement, merci...

Oui, je suis en pleine révolte et me sens également coupable et je vais tout écrire, vomir ces mots, cohérents ou pas... Tous les jours et tout de suite...

Merci, merci et je t'aime.
Rosie
xoxo